[ad_1]



Publié le

A Paris, le transport aérien ne reviendra pas à la normale avant 2024 ou 2027
Pixabay

Les effets de la crise du coronavirus se feront encore ressentir pendant plusieurs années. Selon le groupe ADP, il faudra attendre entre 2024 et 2027 pour que le trafic des aéroports parisiens retrouve son niveau d’avant-crise. Au premier semestre, le Groupe ADP, qui gère directement ou indirectement plus d’une vingtaine d’aéroports dans le monde dont Paris-Orly et Paris-Charles-de-Gaulle, a enregistré une perte nette de 543 millions d’euros, contre un bénéfice net de 250 millions d’euros il y a un an, en raison des fermetures de frontières qui ont cloué au sol la quasi totalité des flottes d’avions. “C’est la première fois depuis 50 ans que le trafic aérien connaît un à-coup aussi brutal et il est avéré que le rétablissement sera très progressif: un retour au niveau de trafic de 2019 à Paris est anticipé entre 2024 et 2027”, a commenté le PDG du groupe Augustin de Romanet, cité dans un communiqué.

L’Association internationale du transport aérien (Iata) estime que le trafic aérien au niveau mondial devrait retrouver son niveau d’avant-crise en 2023 et prévoit un manque à gagner en termes de chiffre d’affaires de 419 milliards de dollars en 2020. Le Groupe ADP mise sur un retour du trafic domestique à son niveau de 2019 probablement “dès 2021” et de celui de la zone Schengen “en 2021 ou en 2022 au plus tard”, a expliqué à des journalistes le directeur financier du groupe Philippe Pascal. Mais le retour à la normale sera freiné par la lenteur du rétablissement du trafic international, a-t-il poursuivi. Les liaisons long-courrier vont en effet souffrir, selon lui, d’abord de la décision des Etats d’ouvrir ou de fermer les frontières en fonction de l’évolution de la pandémie, des “difficultés liées à la demande” en raison d’un pouvoir d’achat en baisse ou de voyages d’affaires moins nombreux, d’une offre moins importante avec un “recentrage” des réseaux des compagnies aériennes sur les lignes les plus rentables et enfin de la “baisse des flottes d’avions liées à l’arrêt ou la vente d’un certain nombre d’avions”.

>> A lire aussi – Aéroports de Paris (ADP) va discuter avec les syndicats sur l’emploi

Lente reprise depuis juin

Sur les plateformes parisiennes le trafic a subi sur les six premiers mois de l’année une chute de plus de 62% (19,8 millions de passagers). “Les mois d’avril et mai ont connu un trafic quasiment nul et la reprise du trafic a été lente aux mois de juin et de juillet”, a indiqué le PDG, ajoutant que “l’ensemble des activités du groupe avait été fortement affecté” par la crise du coronavirus “dès le mois de mars”. Le chiffre d’affaires consolidé du groupe est en baisse de 46,5% à 1,168 milliard d’euros “avec un impact important notamment sur les activités aéronautiques et commerciales à Paris”, où l’aéroport d’Orly a été fermé pendant presque trois mois entre avril et juin, mais également sur le chiffre d’affaires de l’opérateur turc TAV Airports et de l’aéroport d’Amman AIG, selon l’entreprise.

>> A lire aussi – Ce petit aéroport est devenu l’un des plus fréquentés au monde

Dans ce contexte difficile, le Groupe ADP indique avoir “conclu la prise de participation dans le groupe aéroportuaire indien GMR Airports, dans des conditions révisées à la baisse pour tenir compte de l’impact de la pandémie”. Pour faire face à la dégringolade du trafic, les investissements prévus pour 2020 devraient baisser d’environ 400 millions d’euros, selon le communiqué. Au 30 juin, le Groupe ADP disposait d’une trésorerie s’élevant à 2,8 milliards d’euros, dont 675 millions d’euros au niveau de TAV Airports.

Aéroports de Paris a perçu le 2 avril le produit de l’émission d’un emprunt obligataire pour un montant de 2,5 milliards d’euros et par ailleurs, le 2 juillet, le produit de l’émission d’un emprunt obligataire pour un montant de 1,5 milliard d’euros. Pour soulager les compagnies qui ont dû laisser leurs avions sur le tarmac, ADP les avaient exonérées, à compter du 16 mars, de la redevance de stationnement. Cette mesure “est reconduite à partir du 1er juillet sur la base de conditions différentes”, précise le groupe ajoutant qu’elle avait représenté pour le premier semestre un montant d’environ 6,7 millions d’euros.



[ad_2]

Lire l’article complet sur le site source

laissez un commentaire