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Des économistes conseillant le gouvernement ont recommandé de faire baisser les coûts de l’industrie automobile en France, notamment en encourageant la concentration géographique des usines, pour faciliter les relocalisations, dans un rapport paru mardi.

« Une réduction de 20 % des coûts doublerait la production automobile française et lui permettrait d’atteindre son pic de production par rapport à l’Allemagne (atteint en 2002) », affirme cette note du Conseil d’analyse économique (CAE).

Les auteurs reconnaissent qu’un tel scénario est peu réaliste. Ils jugent « plus crédible » l’objectif d’une réduction des coûts de 5 % qui permettrait d’augmenter la production des usines automobiles françaises de 18 %.

Cette baisse des coûts pourrait, selon eux, passer par une réduction des taxes à la production. Ces taxes représentent 3,6 % de la valeur ajoutée des entreprises en France (le plus haut niveau dans l’UE hors Grèce), contre 0,5 % en Allemagne.

Mais les impôts de production ne pèsent qu’environ 2,5 % des coûts pour les constructeurs automobiles. « Si on supprimait tout, ça ferait une hausse de 10 % de la production automobile », a expliqué Thierry Mayer, coauteur de l’étude.

36 % des emplois perdus depuis 2000

Le rapport recommande également l’augmentation du nombre de robots dans les usines, notant un retard de la France dans ce domaine, par rapport à l’Allemagne, mais aussi par rapport à l’Italie. « Les politiques publiques, par exemple fiscales, ne devraient pas viser à décourager la robotisation dans l’industrie automobile », notent-ils.

Enfin, les auteurs recommandent d’aller « vers une géographie plus concentrée de la production automobile en France » et d’encourager « les clusters » dans le nord et l’est du pays, qui concentrent déjà une grande part de l’activité, car les économies d’échelle augmentent leur compétitivité. « Le sujet est sensible politiquement », a reconnu M. Mayer.

La note du CAE souligne que la France a perdu 36 % de ses emplois dans la filière automobile entre 2000 et 2018 et qu’elle est tombée au cinquième rang européen en matière de construction de véhicules alors qu’elle était au deuxième rang jusqu’en 2011.

L’automobile reste toutefois un secteur essentiel pour le pays avec 210 000 emplois salariés à temps plein en 2017 et environ 16 % des revenus de l’industrie manufacturière.

Les auteurs ne croient pas à une relocalisation rapide et massive. « Le transfert de l’industrie automobile vers la France sera au mieux progressif et partiel », notent-ils.

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