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L’hybride rechargeable permet à de nombreux modèles de connaître une seconde jeunesse. Car les autos puissantes, fortement pénalisées par le bonus-malus écologique, échappent ainsi à une fiscalité assassine, tant à l’achat qu’à l’usage : l’électrification à forte dose permet aux dirigeants d’entreprises qui veulent se faire plaisir d’échapper à la TVS (Taxe sur les Véhicules de Société). Résultat : nombreux sont les constructeurs qui, à l’image de Porsche ou Land Rover, écoulent 80 % de leurs SUV et berlines en hybride rechargeable. L’annonce de Maserati d’une gamme hybride laissait entrevoir une solution similaire. Il n’en est rien.

Certes, avec des émissions de CO2 comprises entre 192 g/km et 216 g/km sur le cycle WLTP, la nouvelle Maserati Ghibli Hybrid fait mieux que toutes les autres versions de la gamme (le minimum est actuellement de 203 g/km pour la version V6 Diesel). Mais cela ne lui empêche ni un gros malus (entre 8.254 € et 20.000 €) ni une TVS dissuasive. De quoi sensiblement limiter l’intérêt de cette nouvelle variante, qui aura de plus le tort immense, auprès des fanatiques de la marque au Trident, de s’en remettre à un simple quatre-cylindres. Une première pour une Maserati de série !

Un compresseur électrique comme sur l’Audi SQ5 TDI

Si la Ghibli Hybrid fait une telle entorse à la tradition, c’est pour une question de logique industrielle. En effet, le moteur 2,0 litres turbo provient en ligne droite de chez Alfa Romeo, où il équipe la berline Giulia et le SUV Stelvio. Maserati affirme avoir sérieusement retravaillé ce bloc, puisque seules les dimensions et la culasse MultiAir à distribution continûment variable ont été conservés tels quels. La gestion moteur, fournie par Bosch est ainsi spécifique, ce qui permet de faire grimper la puissance à 330 ch et le couple à 450 Nm (280 ch et 400 Nm maximum chez Alfa Romeo).

La partie électrique est quant à elle des plus limitées : cette Ghibli se contente en effet d’une hybridation légère fonctionnant sous une tension de 48 Volts. Celle-ci comprend un alterno-démarreur, branché sur la courroie d’accessoires, qui a pour rôle de recharger la batterie (située dans le coffre), au lever de pied. Pour restituer cette énergie, Maserati a choisi de faire appel à un compresseur électrique, similaire à celui utilisé dans les Audi SQ5 TDI et SQ7 TDI, dont le but est d’offrir plus de vigueur à bas régimes. Au-delà, le turbo traditionnel prend le relais. Avec cet ensemble, Maserati promet une motorisation “plus puissante que le diesel, plus écologique que l’essence”. Les performances sont effectivement au rendez-vous, avec une vitesse de pointe de 255 km/h et un 0 à 100 km/h expédié en 5,7 secondes. Pour rassurer les acheteurs, principalement alléchés par le plaisir de conduire, Maserati a mis au point une ligne d’échappement spécifique équipée de résonateurs, pour offrir une sonorité sportive. Car ce même moteur apparaît un peu trop aphone chez Alfa Romeo.

Reste que le choix technique opéré par Maserati apparaît difficilement compréhensible. Cette Ghibli hybride est équipée d’une boîte automatique ZF à huit rapports, et son couple plafonne à 450 Nm. Voilà précisément les deux caractéristiques qui auraient pu lui permettre de profiter de la transmission électrifiée de ZF, utilisée sur les Range Rover P400e et BMW X5 xDrive45e. Il n’y avait plus qu’à assurer la mise au point et trouver où installer la batterie, pour un réel bénéfice en termes de fiscalité. Car chez Land Rover, les ingénieurs nous avaient confié au lancement de cette motorisation hybride rechargeable que l’aspect technique avait été presque intégralement géré par l’équipementier allemand. Il apparaît bien dommage que Maserati n’ait pas fait de même… Peut-être la base technique ancienne de cette berline (la plateforme est une lointaine descendante de celle de la Mercedes-Benz Classe E W210 lancée en 1995, conçue alors que Daimler et Chrysler étaient mariés) empêche d’y implanter facilement une batterie de taille suffisante pour offrir une autonomie en mode électrique significative…

Une légère mise à jour

Maserati a profité de l’arrivée de cette nouvelle motorisation pour offrir quelques retouches à son modèle. Pas question de révolutionner l’esthétique de cette élégante berline, qui n’accuse guère le poids des ans malgré déjà sept ans de carrière ! Les modifications sont mineures, avec une nouvelle calandre et une nouvelle signature lumineuse dans les phares. La version hybride se distingue également par divers éléments teintés de bleu, alors qu’une nouvelle couleur Grigio Evoluzione, un gris bleuté, fait son apparition au nuancier.

La gamme n’évolue pas, avec toujours deux finitions GranSport et GranLusso, cette dernière se distinguant par un intérieur signé Ermenegildo Zegna, mêlant cuir et soie. On note par contre l’apparition du nouveau système d’infodivertissement du Groupe FCA, ici dénommé Maserati Intelligent Assistant, qui utilise une plateforme technique Android. Ce système est partagé avec les Jeep Compass et Renegade tout juste remis à jour, ainsi qu’avec la nouvelle Fiat 500 électrique. Pour l’instant, Maserati n’a annoncé ni les tarifs ni la date de commercialisation de cette nouvelle Ghibli Hybrid.

L’hybride rechargeable permet à de nombreux modèles de connaître une seconde jeunesse. Car les autos puissantes, fortement pénalisées par le bonus-malus écologique, échappent ainsi à une fiscalité assassine, tant à l’achat qu’à l’usage : l’électrification à forte dose permet aux dirigeants d’entreprises qui veulent se faire plaisir d’échapper à la TVS (Taxe sur les Véhicules de Société). Résultat : nombreux sont les constructeurs qui, à l’image de Porsche ou Land Rover, écoulent 80 % de leurs SUV et berlines en hybride rechargeable. L’annonce de Maserati d’une gamme hybride laissait entrevoir une solution similaire. Il n’en est rien.

Certes, avec des émissions de CO2 comprises entre 192 g/km et 216 g/km sur le cycle WLTP, la nouvelle Maserati Ghibli Hybrid fait mieux que toutes les autres versions de la gamme (le minimum est actuellement de 203 g/km pour la version V6 Diesel). Mais cela ne lui empêche ni un gros malus (entre 8.254 € et 20.000 €) ni une TVS dissuasive. De quoi sensiblement limiter l’intérêt de cette nouvelle variante, qui aura de plus le tort immense, auprès des fanatiques de la marque au Trident, de s’en remettre à un simple quatre-cylindres. Une première pour une Maserati de série !

Un compresseur électrique comme sur l’Audi SQ5 TDI

Si la Ghibli Hybrid fait une telle entorse à la tradition, c’est pour une question de logique industrielle. En effet, le moteur 2,0 litres turbo provient en ligne droite de chez Alfa Romeo, où il équipe la berline Giulia et le SUV Stelvio. Maserati affirme avoir sérieusement retravaillé ce bloc, puisque seules les dimensions et la culasse MultiAir à distribution continûment variable ont été conservés tels quels. La gestion moteur, fournie par Bosch est ainsi spécifique, ce qui permet de faire grimper la puissance à 330 ch et le couple à 450 Nm (280 ch et 400 Nm maximum chez Alfa Romeo).

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