[ad_1]

Le constructeur automobile japonais Nissan, dont les difficultés se sont encore accrues avec la pandémie, a annoncé mardi prévoir une perte nette de 670 milliards de yens sur son exercice 2020/21, soit 5,4 milliards d’euros, similaire à celle subie en 2019/20.

Au premier trimestre de son nouvel exercice (avril-juin), le groupe a accusé une perte nette de 285,6 milliards de yens (2,3 milliards d’euros), contre un petit profit de 6,4 milliards de yens un an plus tôt.

Le groupe a accusé une perte opérationnelle de 153,9 milliards de yens sur le trimestre écoulé, et prévoit une perte d’exploitation de 470 milliards de yens sur l’ensemble de l’exercice, un chiffre nettement supérieur aux attentes du marché.

Ses ventes trimestrielles se sont écroulées de 50,5% sur un an, à 1.174,2 milliards de yens (9,5 milliards d’euros), et le groupe s’attend à ce qu’elles reculent de 21% sur l’ensemble de l’exercice, à 7.800 milliards de yens.

“La pandémie a eu un impact sévère sur nos opérations”, a résumé le directeur opérationnel du groupe Ashwani Gupta, lors d’une conférence de presse en ligne.

Comme de nombreux constructeurs automobiles, Nissan a été forcé de suspendre sa production dans le monde entier ces derniers mois. Ses usines ont désormais redémarré mais tournent largement en deçà de leurs capacités, en raison d’une demande automobile en berne.

En volume, les ventes du groupe sur le trimestre écoulé ont chuté de 47,7% à 643.000 véhicules. Elles ont reculé de 33,7% au Japon et de 49,5% aux Etats-Unis.

Zéro dividende

En Chine, où Nissan publie ses résultats avec un trimestre de retard, les ventes en volume du groupe ont sombré de 39,9% en janvier-mars, alors que le pays était frappé de plein fouet par le Covid-19. Nissan anticipe toutefois un rebond de 4% sur un an de ses ventes en volume en Chine sur la période avril-juin.

Le groupe prévoit d’écouler 4,1 millions de véhicules en 2020/21, contre 4,9 millions en 2019/20.

Son directeur général Makoto Uchida a réitéré mardi l’objectif de revenir dans le vert en 2023/24, reconnaissant une nouvelle fois que la situation actuelle était “très difficile”.

Par souci d’économie, Nissan a renoncé à verser des dividendes au titre de 2020/21.

Pour tenter de remonter la pente, l’allié du français Renault et du japonais Mitsubishi Motors a encore intensifié fin mai ses mesures de restructuration, prévoyant désormais de réduire d’environ 20% ses capacités mondiales de production d’ici 2024.

Il a notamment décidé de fermer ses sites de Barcelone, en Espagne, et de porter ses principaux efforts sur le Japon, la Chine et l’Amérique du Nord, tout en s’appuyant ailleurs sur ses partenaires.

Ce plan de restructuration appelé “Nissan Next” demeure “le bon plan au bon moment pour relever nos défis”, a estimé mardi M. Gupta.

12 nouveaux modèles d’ici 2021

Les trois membres de l’alliance ont tous abandonné la course aux volumes, entamé de sévères cures d’austérité et renforcé leur coopération pour renouer avec la rentabilité dès que possible.

Mais les difficultés de Nissan ne datent pas d’hier: avant même l’irruption du Covid-19, le constructeur était très fragilisé par le vieillissement de ses modèles et des scandales à répétition.

L’éviction de son grand patron Carlos Ghosn fin 2018, accusé de malversations financières au Japon et qui a fui un an plus tard au Liban, a considérablement terni l’image de la marque et engendré des tensions avec Renault pendant près d’un an.

“L’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors est encore fragile”, a estimé Satoru Takada, analyste automobile du cabinet d’études TIW à Tokyo, interrogé par l’AFP en amont des résultats de Nissan. Les trois constructeurs “jouent leur survie”, selon lui.

Tout en cherchant à réduire drastiquement ses coûts fixes, Nissan compte lancer 12 nouveaux modèles d’ici fin 2021 sur ses différents marchés.

Il a notamment présenté mi-juillet Ariya, un nouveau crossover 100% électrique, espérant ainsi renouer avec le succès de sa première voiture électrique grand public, la Leaf, lancée il y a dix ans.

(Avec AFP)

[ad_2]

Lire l’article complet sur le site source

laissez un commentaire