Alors que 2019 avait déjà vu Renault enregistrer ses premières pertes depuis 10 ans, l’année 2020 a vu le déficit s’agrandir davantage. Sur les 6 premiers mois de l’année, les pertes du Losange s’élèvent à 7,3 milliards d’euros. En conséquence, le constructeur ”estime ne pas être en mesure de fournir une prévision de résultat fiable pour l’exercice” en raison des incertitudes liées à la Covid-19. Une information qui ne devrait pas rassurer les investisseurs.

Nissan “plombe” Renault

Cette plongée est aussi due à Nissan, dont Renault possède 43 % du capital. Le constructeur japonais à ainsi vu ses ventes chuter en ce début d’année, ce qui a entraîné une baisse de la marge opérationnelle de 1,2 milliard d’euros et un résultat d’exploitation de – 2 milliards. Nissan “plombe” ainsi les comptes de Renault de 4,8 milliards d’euros.

Plan d’économie

Un vaste plan d’économie a déjà été lancé afin d’économiser 2 milliards d’euros sur 3 ans. Il prévoit 15 000 suppressions de postes dans le monde, dont 4 600 en France (et ce, malgré le prêt de 5 milliards d’euros accordé par le gouvernement au groupe français en mai dernier…). Mais ce plan ayant été prévu avant la crise, il y a fort à parier que des mesures plus importantes pourraient être annoncées prochainement. La tâche s’annonce donc ardue pour Luca De Meo, qui a pris ses fonctions de nouveau Directeur Général de Renault le premier juillet dernier.

Le mirage Chinois

L’échec de l’eldorado chinois a été officiellement acté et a contribué aux pertes de Renault avec 153 millions de moins-value qui correspondent à la cession de parts de Renault dans sa filiale commune avec Dongfeng Motor Corporation. Le Losange a ainsi annoncé qu’il abandonnait la vente des véhicules thermiques pour se concentrer sur les modèles électriques et utilitaires.