[ad_1]

La prudence invite à ne jamais houspiller le lion qui sommeille. Sa réaction peut s’avérer imprévisible. Comme lorsqu’un stagiaire irrévérencieux agite un joystick narquois sous le nez d’un quarantenaire officiellement rangé des simulateurs de conduite : d’ordinaire, rien ne se passe. A la manière du fauve en cage, la vieille bête daigne à peine jeter un regard à l’impudent qui imagine attiser sa curiosité avec de tels enfantillages. Un jeu vidéo. Peuh ! Et puis quoi encore ? Une course pour voitures autonomes ? La jeune génération ne sait-elle donc pas qu’un bolide se conduit “pour de vrai”, sur une route qui secoue les tripes et recèle tous les dangers ? 

“Ah ? Parce que vous roulez comme ça sur route ouverte, vous ?”, rétorque le freluquet en pointant du menton l’écran de son ordinateur tandis qu’il démontre le potentiel du nouveau jeu WRC 9 produit par Nacon et KT Racing. On y voit une Toyota Yaris adopter des postures scabreuses sur les pistes du Rallye du Kenya. Sous la hargne de son moteur et dans le vacarme des gravillons arrachés par ses quatre roues motrices, l’engin de compétition entretient des dérives millimétrées d’un bout à l’autre du virage. Son comportement affiche un réalisme proprement époustouflant, mais pas au point de sembler artificiel : voilà qui est heureux car, comme chacun le sait, la perfection n’est pas de ce monde et la crédibilité du jeu en souffrirait. 

Le novice passe pour une quiche. Qu’il se rassure, la sensibilité peut être ramenée au niveau d’un jeu d’arcade

Tout dans ce jeu est paramétrable. Et c’est tant mieux. Car si les joueurs expérimentés se régalent à rendre la direction sensible au moindre dévers de la chaussée et au moindre transfert de charge lors des freinages est des accélérations, les novices, quant à eux, se hâtent de ramener le curseur à un niveau de sensibilité moindre, histoire de parvenir à simplement maintenir la voiture sur la chaussée. Ce qui n’empêche pas de s’amuser. 

Il faudrait être un joueur décidément très blasé pour ne pas s’avouer ébloui par la finesse de la modélisation du bolide, par la subtilité des jeux de lumière, de la texture de la route et de la végétation. En quelques instants, la flamme se rallume chez le croulant qui avait décidé voici quinze ans de ranger manette et volant pour rallier le monde des adultes. Il ne lui manquait plus que ça : une occasion supplémentaire de déserter sa famille et d’exposer ses rétines fatiguées à une surdose de lumière bleue.  

Passionnant et hyper réaliste, WRC 9 n’est pas l’ami de votre vie sociale

Si ce représentant de la génération qui connut l’Atari 520ST avant la Game Boy feignait jusque-là d’ignorer combien les simulateurs de conduite se sont bonifiés au fil des ans, c’était pour préserver sa santé et sa vie privée. Avec WRC 9, il redécouvre le plaisir coupable de veiller excessivement tard, en même temps que la frustration de voir combien ses réflexes se sont émoussés au fil des années. Il ne fait pas bon vieillir. Encore moins se présenter le matin au bureau avec les yeux rougis et les paupières bouffies. 

Les concepteurs du jeu WRC 9 eux aussi auront sans doute accumulé une sacrée dette de sommeil, à l’issue de leur labeur. “Il faut compter à peu près trois mois pour modéliser une voiture de rallye”, révèle Sébastien Waxin, Chef produit chez Nacon, en charge de WRC9. Après tant d’éditions du jeu WRC, certains constructeurs automobiles ont développé une relation de confiance avec les entreprises françaises Nacon et KT Racing qui le créent : ceux-là n’hésitent pas à partager leurs données 3D et leurs fichiers de production industrielle. “Néanmoins, même dans ce cas, il reste des centaines d’heures de travail”, relativise S. Waxin. “Car il est bien rare qu’il ne faille pas retravailler le nombre de polygones pour rendre le modèle numérique compatible avec notre gestion des dégâts de la carrosserie.” 

D’autres constructeurs se montrent très frileux : ils craignent les fuites et restent très protecteurs de leurs données. “En ce cas, nos équipes doivent partir de la base et dessiner la carrosserie en 3D à partir de simples photographies glanées sur Internet. Il leur faut tout créer”, souligne Sébastien Waxin. “Dans l’ordre, il faut dessiner la voiture, la modéliser en trois dimensions, reproduire sa livrée de course officielle. Puis vient l’étape de la création du comportement de la voiture, dont le réalisme doit ensuite être évalué par des pilotes. On y ajoute le son, avant d’intégrer l’ensemble au jeu. Tout cela prendre jusqu’à trois mois.” 

Pour progresser dans le mode carrière, il faut être doué au volant autant que dans le recrutement de son équipe

Le joueur devra lui aussi passer beaucoup de temps devant son écran s’il tient à gravir les échelons dans le mode “carrière”. Il devra faire preuve non seulement de persévérance mais aussi de lucidité au moment de recruter ses mécaniciens et son directeur financier, ou de prendre conseil auprès des météorologues et kinésithérapeutes. C’est tout une équipe qu’il faut gérer, en plus des courses. Les plus appliqués tenteront d’améliorer leurs performances en auscultant les données d’usure des pneus et des pièces de chaque voiture, dans chaque écurie. Pas la peine d’attendre : votre moitié peut aller se coucher sans vous ! 

La neuvième édition de WRC étoffe le contenu du jeu en ajoutant trois nouveaux rallyes (Kenya, Japon et Nouvelle Zélande) et quinze voitures d’antan, vieilles gloires du championnat. Pour la première fois dans l’histoire de la saga du jeu WRC, un mode “co-pilote” autorise deux personnes à jouer simultanément. Nacon et KT Racing se félicitent d’avoir reconduit leur partenariat avec WRC Promoter : il les mènera jusqu’à 2022 avec les éditions WRC 10 et WRC 11. Quant au jeu WRC 9, il sortira officiellement le 3 septembre 2020. D’abord sur PlayStation®4, Xbox One et Epic Games Store pour PC, puis sur PlayStation®5, Xbox One Series X et Nintendo Switch à une date ultérieure. 

[ad_2]

Lire l’article complet sur le site source

laissez un commentaire