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Selon l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (Asfa), qui réunit les concessionnaires privés de 9 180 des 12 000 kilomètres d’autoroutes de l’Hexagone, la dynamique est « inquiétante » : selon un bilan publié vendredi 24 juillet, en 2019, un accident mortel sur cinq (20 %) sur autoroute est lié à l’inattention du conducteur. C’est deux fois plus qu’il y a deux ans. C’est le troisième facteur d’accident après l’alcool, les drogues et les médicaments (21 % des accidents mortels sur autoroute) et la somnolence et la fatigue (21 %). La vitesse excessive, elle, a représenté en 2019 16 % des accidents mortels.

En dépit de drames comme l’accident sur l’A7 qui a coûté la vie à cinq enfants lundi soir, les autoroutes demeurent de loin le réseau routier le plus sûr : sur 3 244 victimes de la route en France métropolitaine l’an passé, selon la Sécurité routière, 154 sont mortes sur les autoroutes concédées (trois de moins qu’en 2018) d’après les chiffres de l’Asfa. Soit 1,49 accident mortel pour un milliard de kilomètres parcourus (1,55 en 2018), un taux divisé par plus de deux depuis 2000.

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La faute aux écrans ?

La part des accidents liés à l’inattention est en constante augmentation depuis deux ans (11,3 % en 2017, 13,6 % en 2018), « ce qui est surtout ennuyeux chez les plus jeunes », explique à l’Agence France-Presse Christophe Boutin, délégué général de l’Asfa. « C’est une dynamique inquiétante et un facteur dont on craint qu’il ne prenne encore plus d’importance à l’avenir », ajoute-t-il. Alors qu’ils ne représentent que 17 % des conducteurs sur autoroute, les moins de 35 ans sont à l’origine de 35 % des accidents mortels dus à l’inattention, et à l’origine de 28 % de tous les accidents mortels.

Parce qu’ils utiliseraient plus leur téléphone au volant ? En tout cas, souligne Christophe Boutin, l’Asfa pense que l’usage des écrans est « la cause principale » des accidents dus à l’inattention. « C’est compliqué, car les gens, quand ils ont un accident, ne déclarent pas spontanément qu’ils étaient au téléphone, donc on pense qu’il y a un fort biais de sous-déclaration. Mais quand on effectue une enquête spécifique, on voit que certains usages continuent d’augmenter », argumente-t-il.

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15 secondes pour un SMS

Selon un sondage Harris Interactive pour l’Asfa également publié vendredi, si les Français interagissent moins avec les écrans (téléphone ou GPS) au volant que l’an passé (65 %, – 7 points), ceux qui le font adoptent des comportements plus dangereux. Ainsi, parmi les utilisateurs de téléphone au volant, 71 % répondent en kit mains libres (+ 14 points), 57 % consultent leur téléphone lorsqu’ils reçoivent une notification (+ 12) et 42 % répondent ou écrivent un message en tenant le téléphone à la main.

« Non seulement il faut rester connecté, mais répondre aux sollicitations tout de suite », relève Christophe Boutin, pour qui « envoyer un SMS mobilise totalement l’attention et prend au minimum 15 secondes, laps de temps lequel on parcourt 500 mètres à 130 km/h ». Or, ces comportements dangereux sont particulièrement présents parmi les moins de 35 ans, qui sont huit sur dix à interagir avec des écrans, soit 14 points de plus que la moyenne, ou 24 % à garder leur téléphone à la main en conduisant, contre 3 % pour les plus de 50 ans.

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