[ad_1]

S’il n’y avait pas ce halo bleuté dans le creux de ses narines a moitié calfatées par un masque noir décidément très tendance, le BMW iX3 ressemblerait à n’importe quel autre X3. C’est voulu. Le constructeur allemand s’emploie à faire entrer l’électricité dans la normalité. Il s’agit de convaincre une clientèle encore effarouchée que la propulsion à électrons doit être considérée avec les mêmes critères rationnels que l’hybride rechargeable essence-électrique ou que les motorisations conventionnelles. “A ceux qui roulent beaucoup, nos vendeurs conseillent l’achat d’un véhicule dans sa version à motorisation thermique essence ou Diesel”, décrit Ludovic Leguem, Chef du Service Communication Marques, Produits et Technologies de BMW Group France. “Le choix se fait au regard du kilométrage annuel moyen. L’hybride rechargeable convient à celui qui parcourt quelques dizaines de kilomètres chaque jour et qui charge à domicile durant la nuit. En sachant que celui qui dispose d’un point de charge sur son lieu de travail peut doubler son rayon d’action en mode tout-électrique.” 

De 40 km avec l’hybride rechargeable, l’autonomie du BMW X3 passe à 459 kilomètres sur la version 100 % électrique

Avec une batterie pleine, un BMW X3 xDrive30e hybride rechargeable peut espérer couvrir une quarantaine de kilomètres avant d’être contraint de démarrer son moteur à essence. Avec une autonomie officielle de 459 kilomètres sur le cycle mixte normalisé WLTP, le BMW iX3 à propulsion 100 % électrique s’adresse à ceux qui souhaitent aller plus loin, sans pour autant abattre des centaines de kilomètres chaque jour. Ces gros rouleurs sont justifiés à se tourner vers le Diesel.  

Cette autonomie garantit au BMW iX3 une belle polyvalence d’usage. D’autant que sa batterie est compatible avec la charge rapide sous 150 kW : c’est potentiellement la certitude de restituer 80 % de sa charge en 34 minutes ou de recouvrer 100 kilomètres d’autonomie en seulement 10 minutes. A condition, bien évidemment, de trouver une borne délivrant une telle puissance sur son itinéraire. A domicile et sur un courant alternatif, la batterie de 80 kWh (74 kWh de capacité utile) se charge en accéléré jusqu’à une puissance de 11 kW.  

BMW cherche à limiter la masse de la batterie pour trouver l’équilibre entre autonomie et consommation d’énergie

BMW devance les critiques et admet qu’il aurait pu trouver à loger davantage de cellules au lithium-ion dans son X3. Cependant le constructeur allemand se targue d’être suffisamment clairvoyant pour refuser d’alourdir inconsidérément son véhicule, au prétexte de prendre part à la course à l’autonomie. C’est ainsi que malgré une masse qu’on imagine conséquente (BMW ne communique pas le chiffre), le BMW iX3 peut annoncer une consommation moyenne de l’ordre de 19,5 à 18,5 kWh/100 km sur le cycle normalisé WLTP. 

Ce bon score s’explique en partie par le rendement flatteur du moteur BMW eDrive. Le constructeur allemand est très fier de sa capacité à concevoir et à fabriquer ses propres moteurs électriques, qui ont presque éliminé le recours aux terres rares. Cette machine synchrone de cinquième génération développe la puissance de 210 kW (soit 286 chevaux) et un couple de 400 Nm. Suffisant pour faire passer le BMW iX3 de 0 à 100 km/h en 6,8 secondes.  

Le BMW iX3 est un SUV électrique à deux roues motrices

Comme pour faire mentir son allure de faux baroudeur, le BMW iX3 renonce totalement à la transmission intégrale permanente : seules ses roues arrière sont entraînées par le moteur électrique. Cette concession libère de l’espace pour la batterie et permet de relever le volume du coffre à 510 litres, contre 450 litres seulement sur le X3 hybride rechargeable — lequel embarque 100 litres de moins qu’un X3 à motorisation conventionnelle.  

Toutes ces mesures concourent à augmenter le rendement de la mécanique et à pousser l’autonomie du BMW iX3 dont la carrosserie a été largement optimisée d’un point de vue aérodynamique. Un œil entraîné remarquera les extensions au bas des boucliers et la réduction des entrées d’air à l’avant. Toutefois les regards se focaliseront sur le dessin particulier des grandes de 19 pouces.  

Un disque parfait aurait été optimal du point de vue de l’écoulement de l’air mais le réaliser en alliage léger aurait sérieusement augmenté la masse de la roue. Le compromis trouvé consiste à forger la jante la plus légère possible, puis à combler les interstices béants entre les branches du voile au moyen de lamelles en plastique clipsées. Elles forment une surface d’appui pour les filets d’air et réduisent de 5 % la traînée aérodynamique. Ces roues pèsent 15 % de moins que les plus légères des roues du BMW X3 à motorisation conventionnelle. De quoi économiser 2 % d’énergie (soit 0,4 kWh aux cent kilomètres) sur le cycle normalisé européen d’homologation et grappiller 10 kilomètres d’autonomie entre deux charges. Appréciable. 

Le compositeur Hans Zimmer personnalise les BMW dites électrifiées 

Depuis quelques temps déjà, les voitures à propulsion silencieuse doivent émettre à basses vitesses un son quelconque pour prévenir les piétons et les cyclistes. Le conducteur du BMW iX3 en revanche aura le privilège d’entendre la musique relaxante et inspirante de Hans Zimmer chaque fois qu’il lancera et arrêtera sa mécanique. BMW a en effet sollicité le concours du célèbre compositeur pour donner du cachet à ses modèles électrifiés.  

Le BMW iX3 aura bientôt affaire au SUV électrique Audi Q4 e-tron, au Mercedes-Benz EQB (fin 2021) et au Lexus UX300e. L’Allemand s’affiche en France à deux tarifs : 72.950 euros en finition Inspiring et 79.350 euros en finition Impressive. Les caractéristiques techniques sont les mêmes, seul l’équipement change. Les jantes passent ainsi à 20 pouces, l’éclairage à diodes devient “intelligent”, l’installation audio interprète les gestes de la main et le vitrage des portières avant gagne une couche d’insonorisant. Sur une voiture électrique réputée silencieuse, est-ce bien utile ? Certes oui. Car le silence de la mécanique lors des évolutions en ville amplifie de manière disproportionnée les bruits des véhicules alentours. D’autres constructeurs en ont fait l’amer constat. 

La mécanique du BMW iX3 sera partagée avec les BMW i4 (future rivale de la Tesla Model 3) et BMW iNEXT, attendues dans le courant de l’année 2021. La production du SUV BMW iX3 est assurée, dans son intégralité, par l’usine de la coentreprise BMW Brilliance Automotive basée à Shenyang, en Chine. Voilà qui permet aux chaînes de montage de se tenir au plus près de la source d’approvisionnement en cellules au lithium-ion, produites en coopération avec le Chinois CATL, avec lequel le Groupe BMW a négocié un contrat de 4 milliards d’euros en début d’année 2019. La chimie retenue (dite NMC-811) ramène la proportion de cobalt et de manganèse à 10 %, pour 80 % de nickel. Soucieux de garantir la qualité environnementale de ses approvisionnements, le Groupe BMW négocie dorénavant lui-même l’achat du cobalt et du lithium. 

[ad_2]

Lire l’article complet sur le site source

laissez un commentaire