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Valeo, c’était l’élève modèle. L’équipementier auto tricolore innovant (deuxième déposant de brevets en France derrière PSA, devant Safran), largement internationalisé, rentable, sage dans sa gestion discrète et avisée, avait même été choisi le 26 mai par Emmanuel Macron pour la présentation de son plan auto. C’était à l’usine d’Etaples (Pas-de-Calais) qui fabrique des petits moteurs électriques. Tout un symbole pour une communication qui se voulait écologique. Et puis patatras. L’annonce mardi soir de la suppression de 12.000 postes dans le monde au premier semestre, dont un peu plus de 4.000 en Europe et près de 2.000 sur la seule France (13.600 salariés aujourd’hui ), a fait l’effet d’une bombe. “Quand on arrête 154 sites simultanément (dont 16 à France), on ne renouvelle pas les contrats d’intérimaires”, expliquait Jacques Aschenbroich, lors d’une réunion audio avec la presse ce mercredi 22 juillet.

Visiblement tendu, le PDG de Valeo a précisé qu’il s’agissait en effet essentiellement de contrats d’intérimaires non reconduits, générés par la crise du Covid-19. Il a ajouté qu’il fallait aussi ajouter les “départs naturels d’ingénieurs et cadres non remplacés”, une attrition “naturelle” qui représente “6 à 7% des effectifs concernés”. A la question sur des suppressions de postes ou d’éventuelles fermetures d’usines en France au second semestre, Jacques Aschenbroich a botté en touche, renvoyant “à des négociations en cours avec les syndicats” pour réaliser des économies. Les négociations sociales ont démarré dans l’Hexagone, mais aussi dans d’autres pays européens, en juin et doivent se tenir jusqu’en septembre. “Je n’en dirai pas plus à ce stade”, a déclaré le PDG, un peu exaspéré par notre question. Valeo attend notamment beaucoup des mesures concoctées par le gouvernement sur le chômage partiel longue durée.

Suppressions de postes partout dans l’industrie auto

Le groupe estime à 248 millions d’euros les économies ainsi réalisées. Les suppressions d’emplois font partie d’un plan de réduction des coûts global de 570 millions d’euros mené au cours du premier semestre. Ce plan inclut aussi une baisse de l’effort de recherche et développement de 196 millions d’euros et une réduction des frais généraux de 97 millions. L’épidémie de coronavirus a fait plonger les résultats financiers, avec une perte nette de 1,21 milliard d’euros sur les six premiers mois de l’année et une chute de 28% de son chiffre d’affaires, à 7,06 milliards d’euros (sur un marché mondial en baisse de 35%). La marge opérationnelle est devenue négative de 840 millions (hors charges non récurrentes). Valeo a consommé plus d’un milliard de trésorerie au premier semestre. L’endettement financier net s’établit à un pic de 4,03 milliards d’euros au 30 juin 2020. Jacques Aschenbroich espère toutefois ramener la dette à 3,6 milliards au second semestre.

Dans la tourmente du coronavirus, mais aussi des changements technologiques de la mutation dite énergétique et du ralentissement des marchés largement amorcé avant la crise, l’industrie auto est prise dans la spirale des réductions de postes. Fin mai, Renault avait ainsi annoncé la suppression de 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 en France (sur 48.500). Plusieurs usines sont sur la sellette, comme celle d’Alpine à Dieppe (Seine maritime), la Fonderie de Bretagne à Caudan (Morbihan), Choisy-le-Roi (Val de Marne). L’automobile française  “pourrait perdre de 15 à 35-40.000 emplois dans les deux ans qui viennent”, affirmait le 27 mai à Challenges Claude Cham, président de la Fiev (Fédération des industries des équipements pour véhicules). A la mi-juin, le constructeur de poids lourds suédois AB Volvo a fait savoir que sa filiale tricolore Renault Trucks pourrait supprimer 463 emplois en France (sur 7.400), dont 439 à Lyon (recherche-développement). Daimler a annoncé pour sa part début juillet la vente de son site français de Hambach (Moselle) qui produit les micro-voitures Smart et devait prochainement fabriquer des voitures électriques pour Mercedes. Le site comptait 1.600 personnes en 2019.

La France n’est évidemment pas seule concernée. AB Volvo (rien à voir avec les voitures Volvo, propriété du milliardaire chinois Li Shufu) envisage dans le monde au second semestre 4.100 réductions d’emplois. Daimler devrait en tout supprimer 10.000 postes d’ici à 2022. A la mi-juin, BMW a surpris les observateurs avec une baisse d’effectifs de 6.000  personnes d’ici à décembre, principalement outre-Rhin. Le groupe bavarois a, en outre, décidé de ne pas renouveler pas les contrats de 10.000 intérimaires. Ford est cours de suppression de 12.000 emplois en Europe avant la fin de l’année (plan lancé il y a un an). Le constructeur britannique de voitures de luxe Bentley (groupe Volkswagen) supprimera 1.000 emplois, soit un quart de ses effectifs. Le fabricant britannique de bolides McLaren a décidé de réduire ses effectifs de 1.200 personnes.

 

Valeo, c’était l’élève modèle. L’équipementier auto tricolore innovant (deuxième déposant de brevets en France derrière PSA, devant Safran), largement internationalisé, rentable, sage dans sa gestion discrète et avisée, avait même été choisi le 26 mai par Emmanuel Macron pour la présentation de son plan auto. C’était à l’usine d’Etaples (Pas-de-Calais) qui fabrique des petits moteurs électriques. Tout un symbole pour une communication qui se voulait écologique. Et puis patatras. L’annonce mardi soir de la suppression de 12.000 postes dans le monde au premier semestre, dont un peu plus de 4.000 en Europe et près de 2.000 sur la seule France (sur 13.600 salariés), a fait l’effet d’une bombe. “Quand on arrête 154 sites simultanément (dont 16 à France), on ne renouvelle pas les contrats d’intérimaires”, expliquait Jacques Aschenbroich, lors d’une réunion audio avec la presse ce mercredi 22 juillet.

Visiblement tendu, le PDG de Valeo a précisé qu’il s’agissait en effet essentiellement de contrats d’intérimaires non reconduits, générés par la crise du Covid-19. Il a ajouté qu’il fallait aussi ajouter les “départs naturels d’ingénieurs et cadres non remplacés”, une attrition “naturelle” qui représente “6 à 7% des effectifs concernés”. A la question sur des suppressions de postes ou d’éventuelles fermetures d’usines en France au second semestre, Jacques Aschenbroich a botté en touche, renvoyant “à des négociations en cours avec les syndicats” pour réaliser des économies. Les négociations sociales ont démarré dans l’Hexagone, mais aussi dans d’autres pays européens, en juin et doivent se tenir jusqu’en septembre. “Je n’en dirai pas plus à ce stade”, a déclaré le PDG, un peu exaspéré par notre question. Valeo attend notamment beaucoup des mesures concoctées par le gouvernement sur le chômage partiel longue durée.

Suppressions de postes partout dans l’industrie auto

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